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Titre : Le livre du thé
Auteur : Okakura Kakuzô
Date : 1906
Nombre de pages : 166

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  • Le résumé

Okakura Kakuzô explique le fonctionnement de la cérémonie du thé au Japon. Cet ouvrage écrit en 1906, (devenu un véritable classique) a permis à l’Orient et l’Occident de commencer à se comprendre et à éclairer les coutumes japonaises autour d’une boisson devenue universelle.

  • Ce que j’en ai pensé

Je remercie vivement Babelio et à Synchronique Editions pour l’envoi de ce petit livre lors du dernier Masse Critique.
Cela fait plusieurs mois que je l’avais remarqué (à cause de son titre) et j’ai été ravie d’apprendre que j’allais le recevoir!

L’aspect visuel est très agréable. Cette nouvelle édition est plus petite que dans mon imagination, mais agréable à tenir en main. De plus, il y a régulièrement de magnifiques estampes d’un peintre au long de la lecture, (dont on a la biographie très intéressante à la fin du livre) qui font rêver.

Voici deux exemples, parmi mes préférés :

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Ou encore

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Bref, c’est un véritable plaisir de le feuilleter et de le découvrir.

Pour ce qui est du contenu :
Il faut savoir une chose : j’adore le thé.
C’est bien simple, je pense que je bois facilement deux fois plus de thé que d’eau. J’en bois tout le temps et partout (chez moi, au travail, chez les autres…), aussi bien l’été que l’hiver. J’ai une collection de théières, tasses et de thé en vrac qui commence à prendre pas mal de place!
J’aime uniquement le thé noir et sans sucre (je fais une exception pour le thé vert au jasmin, mais pas trop souvent).

Donc, logiquement, cet ouvrage ne pouvait que m’intéresser et me plaire.

Il faut bien avoir en tête que cet ouvrage a été écrit en 1906. C’est-à-dire environ à l’époque où le Japon s’ouvrait au monde -et surtout à l’Occident- après une absence de plus de 200 ans!
L’auteur, Okakura Kakuzô a écrit ce livre en anglais, pour les occidentaux, afin qu’ils puissent se familiariser avec son pays, comprendre ses coutumes trop souvent ridiculisés et détournés de leur véritable sens, en centrant son propos tout particulièrement sur la cérémonie du thé.

L’ouvrage est coupé en plusieurs chapitres qui évoquent les grands points : le thé en lui-même, la chambre de thé (pièce primordiale pour recevoir ses invités), les points communs entre le taoïsme (et le zen) et les écoles de thé, les fleurs et les maîtres de thé…

J’ai beaucoup aimé en apprendre plus sur les différentes façons de faire le thé avec les différentes écoles, ainsi que les différentes étapes pour préparer correctement ce breuvage.
Si j’en crois cet essai, je bois mon thé comme une sauvage!^^
Je ne me doutais absolument pas qu’il pouvait y avoir tellement de façons différentes de faire un thé! Moi je ne connais que la méthode d’infusion. C’était vraiment intéressant de comprendre comment le thé a été fait et préparé à travers les siècles. Comment on en est arrivé au thé d’aujourd’hui.

Pour ce qui est de la cérémonie de thé, j’ai eu l’impression de me retrouver devant une étiquette aussi compliquée que celle de Versailles!
Tout compte : le jardin, l’emplacement de chaque objet choisi avec soin, les fleurs, les couleurs, l’objet d’art exposé, le thé, les invités…

Le chapitre sur le rapprochement entre les écoles de thé et le taoïsme et le zen était également intéressant (surtout que je n’y connais absolument rien!) : on voit comment le thé et la préparation du thé et de la cérémonie sont une manière de vivre en paix avec le monde et soi-même au quotidien. Tout le temps, les maitres du thé recherche la perfection.
Les leitmotivs de ces maîtres sont l’humilité, l’harmonie, le respect et l’écoute (mots peu mis en action ces derniers temps!^^). Le zen et les cérémonies de thé, ce sont les mêmes émotions, les mêmes sentiments : être en paix.

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Je remercie encore une fois vivement babelio et Synchronique Editions pour cet envoi. J’ai trouvé ce livre vraiment passionnant et cela m’a donné envie d’en découvrir un peu plus sur les coutumes du japon et leurs cérémonies de thé! Je le conseille aux personnes qui aiment ou le pays, ou la boisson.

  • Extraits

L’homme blanc s’est moqué de notre religion et de notre morale, mais a accepté le breuvage brun sans aucune hésitation.

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Le thé devint chez nous plus que la sublimation d’une manière de boire : une religion de l’art de vivre. Il devint une excuse à l’adoration de la pureté et du raffinement, une cérémonie sacrée dans laquelle l’hôte et l’invité communient afin de produire la plus haute béatitude au sein de l’ordinaire.