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Titre : Chambre 2
Auteure : Julie Bonnie
Date : 2013
Nombre de pages :185

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  • L’intrigue

Béatrice est auxiliaire de puériculture. Elle passe ses journées à essayer de gérer les problèmes qui se présent à la maternité. Décidée à devenir « normale », elle essaye de se faire aux codes de la société et de mieux contrôler sa sensibilité.
Elle pense souvent à son ancienne vie bohème, où elle s’épanouissait en tant que danseuse nue dans un groupe qui sillonnait les routes d’Europe.

  • Ce que j’en ai pensé

On a beaucoup entendu parler de ce roman depuis la rentrée littéraire, j’ai donc été curieuse et j’ai cherché à le lire.

J’ai lu ce roman en une matinée, à toute vitesse, sans m’arrêter! Il se lit vraiment très vite et facilement et ce fut une lecture sympathique. Disons qu’elle était loin du coup de cœur, mais j’ai tout de même passé un bon moment. Par contre, j’ai plus de mal à comprendre le prix que ce roman a reçu.

Je suis contente, je l’ai lu sur mon Tardis et cela a été très agréable. Il faut vraiment que je prenne le réflexe de l’utiliser, parce qu’une fois lancée dans ma lecture, je ne le regrette pas, mais j’ai tendance à ne pas penser à l’utiliser. Ce qui est dommage. Il faut que j’utilise ma liseuse de manière plus systématique quand même!

Il y a deux récits : son passé de danseuse bohème sur les routes et le présent, où elle exerce le métier d’auxiliaire de puériculture. Je dois avouer que sa vie sur les routes m’a moins passionné.
Son quotidien en tant qu’auxiliaire était déjà plus passionnant.

J’ai eu un peu de mal à m’attacher au personnage. Autant le dire, je n’ai aucun goût pour la vie qu’elle a mené durant sa jeunesse. C’était très libre, très bohème, très hippie quand même, le principe de vivre au jour le jour, par la musique, sans sécurité, toujours sur les routes. Moi, je ne pourrais pas, je n’ai pas ce courage/ folie. Mais il ne faut pas s’étonner après qu’elle est incapable de s’intégrer. Elle n’a plus les codes, les manières de faire…

Ce n’est pas simple de s’intégrer. Et il faut avouer qu’en plus, elle n’a pas choisi le métier le plus facile pour le faire :
Je suis persuadée qu’auxiliaire de puériculture est un métier très beau et formidable. Mais, il doit être très lourd à porter. S’occuper de femmes enceintes et qui viennent d’accoucher, qui sont donc à fleur de peau, qui ont mal, sont fatiguées, ne savent pas, qui ont eu un problème…et ce toute la journée, cela ne doit pas être facile du tout! Ces femmes font un métier absolument admirable et que je serais incapable de faire. Tous ses conflits, toutes ses émotions, toutes ses peurs, ce serait trop à gérer pour moi!

J’ai bien aimé détailler toutes ses chambres, une à une…même si je trouve qu’il y a peu de chambres où tout se passait bien.

Avant, on dépeignait la maternité comme un bonheur absolu sur terre.
Maintenant, je trouve que non seulement c’est de moins en moins le cas (ce qui est vrai, on ne peut pas dire que la grossesse et l’accouchement soient un bonheur incroyable de chaque instant!), mais au lieu de trouver le juste milieu, on va à l’autre extrême : La grossesse, l’accouchement et la maternité sont devenus presque un enfer. Je trouve qu’on voit ça partout, dans les témoignages, les films, les livres…l’horreur de la maternité! Je trouve cela un peu dommage quand même et ce n’est pas intelligent. La juste mesure est difficile à trouver!
Évidemment, elle parle d’accouchements qui se sont bien passés, de mères heureuses et bien dans leur peau…mais si on compare, il y en a quand même peu.

[Attention, je dévoile une partie de la fin]

Je n’ai pas trop aimé la fin, que je trouve un peu trop extraordinaire pour ce genre de récit. En tout cas, elle a bien fait de décider d’arrêter et d’appeler son ami. Elle n’aurait pas pu continuer comme ça, elle aurait fini par craquer, où faire une bêtise.

Et je suis d’accord avec elle : le mari qui revient avec sa seconde femme, alors que la première se trouve toujours dans la maternité, à moitié folle…c’est quand même choquant. Évidemment qu’il a le droit de tourner la page, mais par respect, ils auraient pu choisir une autre maternité.

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Un roman sympathique, qui se lit très vite. Rien d’extraordinaire, mais j’ai tout de même passé un moment agréable. Je le recommande, par contre, ne vous attendez pas uniquement à un témoignage d’une auxiliaire de puériculture.

  • Extrait

Il faut trouver une place dans la vie, il faut trouver des alliés, des gens qui vous ressemblent. Il faut donc assassiner tout ce qui dépasse, découper chaque morceau de ma chair et de mon esprit qui ne rentre pas dans le moule. Je ne suis pas Marilyn Monroe. Il me faut devenir normale. Comme ceux qui m’entourent. Alors je me tais.

lu sur ma liseuse