Je n’ai qu’un seul challenge en cours depuis plusieurs années, mais c’est un challenge auquel je tiens énormément!
Le Book-Jar Challenge me permet vraiment de sortir au moins douze livres par an qui traînent dans ma pal depuis trop longtemps. Des livres que j’ai oublié, que je n’ai plus forcément envie de lire, qui me font peur…il y en a pour tous les goûts!

En ce début d’année, je n’ai pas lu mes livres de la book-jar durant février et mars…j’ai rattrapé mon retard surtout fin mars et avril et aujourd’hui en juin, je suis ravie d’être à jour!

Cet article se fera sans photographie hélas, puisque j’en ai revendu quelques-uns et rangé le reste depuis un moment. Ce seront aussi des critiques très courtes, histoire de rendre rapidement compte de mon avis.

Janvier : Sac d’os de Stephen King (1998)

Commencer l’année avec un bon roman de fantôme de 800 pages!
J’apprécie vraiment beaucoup cet auteur et ses livres à rallonge ne me font pas peur. Comme à son habitude, Stephen King prend son temps pour installer son décor, ses personnages et son intrigue.
Même si cela peut paraître long parfois, c’est ce que je préfère avec cet auteur, cela rend les personnages et la situation bien plus réels.

Je préfère nettement ses histoires de fantôme à celle de science-fiction, j’ai donc été servie.
J’ai passé un bon moment avec ce roman, j’ai d’ailleurs été assez impressionnée par la fin, je ne m’attendais pas trop à ça (et j’ai même eu peur, mais ça c’est facile, je suis facilement effrayée et je vis à fond mes lectures)! Je ne peux que le conseiller pour les lecteurs avides d’histoire de fantôme.

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Février : Les Versets sataniques de Salman Rushdie (1988)

Voici un roman qui me faisait vraiment peur pour le coup…
J’ai lu il y a quelques années « Les Enfants de minuit » que j’avais beaucoup aimé, mais j’étais plus réticente pour ce livre…le résumé ne m’intriguait pas plus que cela. Mais vu la polémique et la fatwa qu’il avait engendré, j’avais très envie de me faire mon propre avis.
Et franchement, j’ai eu du mal. J’ai trouvé que cela partait dans tous les sens, que l’histoire sans queue ni tête ne me plaisait pas plus que cela…j’ai eu du mal à y trouver un sens et encore moins pourquoi toute cette polémique avait été faite. Ce fut une lecture laborieuse.

Je suis contente de l’avoir lu, surtout pour la symbolique, d’être allé jusqu’au bout, mais j’ai été soulagée de l’avoir terminé…Et je ne l’ai pas compris tout à fait. J’ai donc nettement préféré Les Enfants de minuit et je ne pense pas relire un livre de cet auteur dans les années qui viennent.

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Mars : Le Sourcellier de Terry Pratchett (1988)

Pour le mois de mars, ce fut une lecture facile et plaisante!
Un tome de la longue saga du Disque-Monde, c’est toujours un certain plaisir, qui se lit vite et bien.
On assiste ici au combat entre la Magie et la Sourcellerie, ce qui provoque L’Apocralypse dans le Disque-Monde. Rincevent va essayer tant bien que mal de sauver son monde et surtout sa propre peau.
Comme d’habitude, c’est drôle, burlesque, un mélange d’éléments de notre monde et de son univers. Cet auteur a vraiment réussi quelque chose d’exceptionnel.

Je l’ai donc lu rapidement et avec plaisir. Je continue donc cette saga avec enthousiasme.

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Avril : Le Moulin sur la Floss de George Eliot (1860)

Un classique…qui traînait dans ma pal depuis…des années, puisque je l’avais acheté en prépa, donc en 2007/2008, donc il y a 10 ans!
Il me faisait peur, je ne savais pas à quoi m’attendre niveau écriture, il est assez volumineux…bref, tout ce qu’il faut pour ne pas le commencer!

Et finalement, j’ai été étonnée de voir à quel point le style était finalement « accessible ». Je l’ai lu sans aucun problème et j’ai finalement avalé ce gros pavé en deux semaines en prenant mon temps.

Et j’ai passé un moment plutôt agréable : Maggie était un personnage vraiment intéressant pour cette époque. Intelligente, vive, prête à beaucoup de concessions afin de garder une certaine « liberté d’esprit », ce qui était très loin d’être la norme à cette époque où la seule solution pour une femme était le mariage.
Une femme n’a pas à être intelligente ou à avoir un avis tranché (sauf si on parle de cuisine ou de maternité évidemment…) Et pourtant, Maggie veut garder son esprit critique, cultiver son intelligence et faire ses propres choix pour sa vie, malgré le mal que cela lui fait auprès de sa famille et la société où elle évolue. C’était vraiment un personnage que j’ai apprécié suivre dans ses réflexions et ses décisions, bonnes ou mauvaises.

A côté de cela, George Eliot n’hésite pas à amener beaucoup d’humour dans son récit au travers de la famille de Maggie, qui est assez ridicule, ce qui allège un peu l’histoire.

Il y a eu quelques passages un peu longs, autrement, cela reste un classique que je suis ravie d’avoir lu et je serais curieuse de lire son autre roman phare Middlemarch.

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Mai : Poussière de Rosamond Lehmann (1927)

Encore un roman qui était sur mes étagères depuis une petite dizaine d’années…je l’avais acheté sur les conseils d’un forum littéraire où j’étais il y a longtemps, sans trop savoir de quoi cela parlait.
Et je dois dire que sur le coup, j’ai été un peu déçue.

Il semblerait que ce roman soit légèrement autobiographique (je la plains alors, ce n’est pas très joyeux ce qui arrive…). J’ai eu énormément de mal à rentrer dedans, je n’arrivais pas à m’intéresser aux personnages ou à l’histoire.

Ce roman parle de la difficulté de quitter les doux rêves de l’enfance et de se « trouver » en tant que jeune adulte.
Edith est une jeune fille très solitaire qui est en quête de soi, qui désire passionnément éprouver des émotions qu’elle s’attache à cette étrange famille voisine, à une étudiante…les points communs sont une incroyable énergie et vie qu’ils semblent dégager et tel un papillon, Edith veut s’en approcher le plus possible pour « vivre » enfin. Mais il est difficile de se confronter au monde des adultes, loin d’être beau et insouciant.
Il s’agit donc d’une sorte de roman d’apprentissage…mais il n’a pas réussi à me toucher.

Donc une lecture assez bof en ce qui me concerne, que j’ai trouvé un peu vieilli…je ne pense pas essayer un autre roman de cette autrice et je suis contente d’avoir sorti ce livre de mes étagères!

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Juin : De vieux Os de Louise Welsh (2010)

Je me souviens avoir acheté ce roman pour une somme dérisoire à Boulinier, parce que je l’avais vu sur la blogosphère. Encore une fois, cela fait plusieurs années…J’ai été plutôt contente de le voir sortir pour ce mois de juin, c’était une bonne occasion de le sortir!

Je ne sais pas encore trop quoi penser de ce livre…c’était assez étrange…j’aimais bien ma lecture quand je le lisais…mais une fois refermée, je n’avais pas forcément envie de le reprendre.Ce qui n’est pas vraiment bon signe…

Le style est assez agréable à lire, mais très lent. Il ne se passe pas grand chose, l’intrigue et les personnages prennent leur temps pour s’installer. Il faut arriver à la moitié (il fait 400 pages) pour avoir l’impression que les choses avancent un peu. 

J’ai été étonnée d’apprendre qu’il s’agissait en fait d’un thriller. Il n’en avait pas forcément les caractéristiques (après j’ai une vision assez stéréotypée des thrillers, vu que je n’en lis quasiment jamais…)
De plus, j’ai eu l’impression que le grand mystère n’était finalement pas si grand que cela, en tout cas, pas extraordinaire et que tout se « résolvait » un peu facilement…alors est-ce forcément un mal? Je ne sais pas…mais c’était tout de même un peu décevant sur le coup.

J’ai donc passé un moment sympathique, mais pas plus que cela.

Un roman donc sympa-mais-pas-extraordinaire hélas, une lecture en demie-teinte…j’aurais donc du mal à le conseiller.