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Titre : L’année où tout à changé ( vo : deeper than blue)
Auteur : Jill Hucklesby
Date : 2007
Nombre de pages : 378
A partir de : 12 ans

l'année où tout

  • L’intrigue

Amy a 13 ans et est championne de natation. Elle est parfaitement heureuse et satisfaite de sa vie.

Un samedi matin, alors qu’elle se promène avec sa meilleure amie Sophie, sa vie bascule: elles se font renversés par un camion. Sophie meurt, elle survie…mais elle perd une de ses jambes.

Dès lors, elle va devoir apprendre à revivre, à rire et à accepter son handicap, tout en poursuivant ses rêves.

  • Ce que j’en ai pensé

J’ai lu ce livre dans le cadre d’un club de lecture pour des collégiens. Je dois avouer que sinon, je ne l’aurais jamais lu. La couverture me semblait assez fleur bleue et je ne peux pas dire que ce genre de roman m’attire beaucoup, surtout en jeunesse!

Je ne regrette pas ma lecture, j’ai passé plutôt un bon moment, mais je pense que des jeunes filles (parce que oui… je trouve que ce roman s’adresse particulièrement aux filles tout de même) s’y trouveront plus! En ce qui me concerne, c’est un peu trop tard…

L’écriture n’a rien de bien particulier, mais je la trouve plutôt soignée, ce qui est loin d’être le cas pour tous les romans jeunesse.

Ce que j’ai aimé dans ce roman, c’est qu’on ne tombe pas dans le pathétique et le tragique et ça, c’est toujours appréciable!
On arrive à y croire plus facilement. Ce livre, malgré les impressions, est porteur d’espoir, de l’idée qu’on doit continuer coûte que coûte à vivre et à ressentir.

Ce roman rend compte de la première année après l’accident : le choc de la nouvelle, le deuil, le déni et le refus, puis l’acceptation de la situation et la renaissance.

Et cela ne concerne pas seulement Amy, mais également tout son entourage : ses parents, sa sœur, la mère de sa meilleure amie (qui elle, pour le coup se retrouve sans son enfant)…

Amy va réapprendre à vivre, d’abord en vivant son deuil entièrement, puis en apprivoisant sa situation, en avançant petit pas par petit pas, elle va comprendre qu’à un moment donné, il faut laisser le passer derrière soi. Elle a eu la chance de survivre, il faut qu’elle en fasse quelque chose. On ne peut pas être triste tout le temps, toute sa vie pour sa meilleure amie. Et même si c’est difficile à avouer, il faut réussir à l’admettre.

Cela m’a un peu fait penser au roman « Entre ciel et terre » de Jon Kalman Stefansson (qui lui est par contre, un véritable chef d’œuvre, roman adulte et véritable coup de cœur!). Mais ces deux romans partagent la thématique du deuil du meilleur(e) ami(e).

[Attention, je dévoile la fin]

Bien évidemment tout va bien qui finit bien, c’est très happy-end à la fin…pourquoi pas, mais bon, cela enlève un peu de son charme au roman : il n’est pas nécessaire de savoir que tout lui réussi, qu’elle a grandi et fait son deuil et qu’elle profite de chaque jour comme si c’était son dernier, qu’elle a un petit ami, une famille heureuse et unie et qu’elle participe aux Jeux olympiques… Disons que je trouve l’épilogue en trop!

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Un joli roman, pas tragique du tout, mais plein d’espoir. Je le conseille à partir de 12 ans, particulièrement aux jeunes filles, qui s’y retrouveront plus et aux amoureux de la natation!

  • Extrait

Tu dois penser que je suis superficielle, Sophie. Égoïste, déloyale. Tu as peut-être raison. Tu me manques toujours, tu me manques tellement que ça fait mal. Personne ne prendra jamais ta place. Mais je suis fatiguée de souffrir. C’est comme d’être coincée sous un lourd manteau, une camisole de force. J’ai failli partir avec toi, mais quelque chose m’en a empêchée. J’ai une deuxième chance et je veux la saisir. C’est la devise d’Amy, tu sais ? Je commence à tourner le dos au passée, à aller de l’avant. Je ne veux plus me sentir coupable.