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Titre : Tendre est la nuit (vo : Tender is the night)
Auteur : F. Scott Fitzgerald
Date : 1934
Nombre de pages : 509

  • L’intrigue

Rosemary, une jeune actrice rencontre le couple Driver dans le Sud de la France. Elle tombe immédiatement sous le charme de ce couple et tout particulièrement du mari, Dick Driver dont l’apparence est parfaite. Elle décide de devenir leur amie et de les fréquenter.

  • Ce que j’en ai pensé

Oserais-je l’avouer? J’ai été déçue par ce roman…Alors que j’avais été émerveillée par Gabsy le Magnifique, qui fut un véritable coup de cœur et une découverte pour moi, je n’ai pas aimé celui-ci.

Pour résumer simplement : il y a trois parties : je n’ai pas aimé la première, j’ai bien aimé la deuxième, je n’ai pas aimé la troisième.
Bref, la moyenne n’est tout de même pas fameuse.

Je n’ai pas réussi à entrer dans ce roman. Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, et encore moins les personnages principaux : Rosemary est une petite garce qui se veut princesse innocente, Nicole m’est indifférente et Dick est ridicule par son indifférence envers le monde. Je n’ai pas réussi à m’intéresser à la critique de ce monde.

J’ai trouvé ce monde tellement absurde et tragique et moche…je sais que c’est le but de Fitzgerald d’ailleurs, qu’il dépeint une société qu’il avait bien connu, puisqu’il en fait partie, de montrer son hypocrisie et sa fragilité…mais là, cela n’a pas pris. Cela m’a agacé et ennuyée.

Ce principe de nonchalance par rapport à l’argent, aux malheurs est insupportable je trouve. Alors que pour Gasby l’argent était un moyen, ici c’est une raison de laisser-aller. C’est peut-être pour cela que j’ai eu plus de mal à adhérer au roman. Il n’y a pas réellement de personnages en dehors de cette société.

Ce dont parle « Tendre est la nuit » est avant tout du couple : Dick et Nicole. Un beau couple jeune, fort, riche (!!), bref le couple parfait, dont tout le monde veut être les amis.

[Attention, je dévoile quelques éléments de la suite]

Dans la première partie, c’est à travers le regard de Rosemary (personnage que je ne supporte pas du début à la fin !) qu’on découvre le couple. On le voit donc de l’extérieur, de la façon dont il apparaît au monde. Et il est parfait. Tout le monde l’envie et veut s’approcher d’eux.

Jusqu’à Rosemary, qui déclare être amoureuse des deux (enfin bon, surtout de Dick) et veut avoir absolument une histoire d’amour avec lui, malgré le fait de voir sa femme tous les jours, car « cela se voit, les deux époux s’aiment peut-être, mais d’un amour froid, juste de la tendresse sans passion »… (Qu’est-ce que cette petite adolescente idiote a pu m’énerver! Cette façon de traiter l’amour, les gens, les sentiments comme par-dessus le pied!)

La deuxième partie nous montre l’histoire de Nicole et de Dick. Il n’y a que la deuxième partie où j’ai pris du plaisir à lire ce roman : comment Nicole et Dick se sont rencontrés, ce qui s’est passé exactement, comment est-ce qu’ils ont finis par se marier…

Toute la partie avec l’asile (centre de repos?) était plutôt intéressante. C’est là qu’on apprend que Nicole est malade, voir très malade. Qu’elle a régulièrement des crises. Et que Dick est un médecin qui s’est intéressé à son cas (et à sa beauté de jeune héritière riche aussi). On voit comment Dick se retrouve -plus ou moins forcé, plus ou moins par amour – à s’attacher à Nicole, à l’épouser, à devenir aussi bien son mari que son médecin que son infirmière.

La troisième partie nous montre comment l’histoire de ce couple prend fin finalement. Je n’ai pas apprécié ma lecture à partir de là. C’était trop long, pas intéressant…la déchéance d’un homme à travers l’alcool n’est pas ce qui me passionne le plus.

J’ai aimé le passage où Mary reproche à Dick d’être désagréable et de dire des choses que personne ne veut entendre, alors qu’il peut être tellement agréable ! Je trouve que ce dialogue résume tout : il s’agit de s’amuser, de ne pas penser à la réalité et de passer le temps agréablement. C’est triste.

Là où j’y ai vu de l’intérêt, c’est que le roman est tout de même un peu autobiographique. Cela me laisse à penser que le couple F. Scott Fitzgerald et Zelda Fitzgerald ne devaient pas s’amuser tous les jours! Ce roman n’est flatteur pour aucun des deux! Mais même cela n’a pas réussi à me retenir. J’en avais assez à la fin.

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Finalement, je suis assez remontée contre ce roman ! Je ne comprends pas pourquoi est-ce que cela m’a autant énervée, pourquoi, alors que j’ai vu la critique de l’auteur, ce qu’il a voulu nous montrer, je n’ai pas réussi à adhérer.

Peut-être que je m’attendais trop à un coup de cœur comme Gabsy Le Magnifique. Ce ne fut pas le cas. Donc la déception fut grande et je me retrouve incapable de le conseiller aux autres. Je conseille plutôt au novices de cet auteur de lire Gabsy le Magnifique, qui est-je trouve- un roman bien supérieur à celui-ci.

  • Extrait

Ils en étaient encore à la plus heureuse période de l’amour. Ils étaient pleins de nobles illusions à l’égard l’un de l’autre, de formidables illusions, de sorte que la communication de leurs deux êtres leur semblait se placer sur un plan où n’importait plus aucun autre rapport humain. 

2/6