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Moi et la littérature jeunesse

Et voici une nouvelle sélection de romans jeunesse!
C’est donc toujours le même principe : je ne veux pas faire pour chacun de ces romans un article entier, mais il est dommage de ne pas en parler du tout!

  1. Ippon de Jean-Hugues Oppel
  2. L’arche de Noah de Chaim Potok
  3. Le roman de Râ – Franck Prévot
  4. Sauve qui peut les vacances – 9 auteurs
  5. La belle Adèle – Marie Despleschin

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Titre :Ippon
Auteur : Jean-Hugues Oppel
Date : 2011
Nombre de pages : 92

ippon-jean-hugues-oppel-9782841464333A partir de 11 ans
Autant le dire tout de suite, la couverture de ce petit livre est absolument hideuse. Sans le conseil insistant d’une collègue, je n’aurais jamais lu ce tout petit roman. Et c’est dommage, parce que je l’ai lu en moins d’une heure, incapable de m’arrêter à cause d’un suspense de folie!
Sébastien a 13 ans et se fait garder par une baby-sitter alors que ses parents partent dîner avec des amis. La baby-sitter a promis de lui amener un verre d’eau. Ne la voyant pas revenir, il se lève et la trouve égorgée dans la cuisine. Il y a un tueur dans la maison.
Un tueur, qui connait son nom et qui va chercher à l’attraper. Sébastien va tout mettre en œuvre pour survivre et tenir jusqu’au retour de ses parents.

Je dois dire que j’ai dévoré ce livre et que pour moi aussi la pression montait. J’ai bien aimé la manière dont Sébastien analysait la situation : voir ses forces, ses faiblesses, ses armes…

Ce petit roman est une bonne manière de commencer à lire des polars. Très court, il se lit rapidement, ne fait pas durer le suspense trop longtemps et possède une fin heureuse. Je le conseille aux enfants qui s’intéresse à ce genre assez particulier et qui ne savent pas où commencer.

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Titre : L’arche de Noah
Auteur : Chaim Potok
Date : 2001
Nombre de pages : 80

A partir de 14 ans851615267
J’aime beaucoup Chaim Potok. Je l’ai découvert avec Je m’appelle Asher Lev et ce fut un véritable coup de coeur!
J’ai eu une sensation de manque…comme si ce texte était amputé de quelque chose, qu’il me manquait des informations…et en effet, ce L’arche de Noah devrait être accompagné de deux autres textes.

À seize ans, Noah, seul survivant d’un village de quatre mille âmes, a passé trois ans dans un camp de concentration puis deux ans dans un camps de transit. Il vit maintenant à Brooklyn chez sa tante. Davita, une jeune juive américaine de dix-huit ans, lui donne des leçons d’anglais. Au fil de ces rencontres, il dévoile son douloureux passé. La mort des siens, de son frère jumeau, le camp. Au travers des dessins qu’il échange avec Rachel, la petite sœur de Davita, il raconte. Son village, sa maison, la synagogue dans laquelle il exerçait ses talents naissants de dessinateur.

L’histoire de Noah est celle d’un retour à la vie. Noah apprend à parler une nouvelle langue et réapprend à vivre. C’est l’histoire d’un avenir possible après une mort presque certaine. C’est l’histoire d’une parole retrouvée, d’un retour dans la communauté des hommes. L’écriture contient l’émotion et suggère plus qu’elle ne décrit. C’est un récit très juste.

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Titre : Le roman de Râ
Auteur : Franck Prévot
Date : 2013
Nombre de pages : 90

couv-roman-raA partir de 10 ans
On pourrait comparer ce tout petit roman à celui de Roy Lewis « Pourquoi j’ai mangé mon père ». En fait, les deux auteurs reprennent le même thème (pour un âge différent) : l’évolution de l’homme en super-accéléré.

Ici, l’auteur raconte l’histoire de Râ, à la manière d’un conte qu’on récite aux enfants le soir tard.

On suit Râ, un jeune homo-sapiens, qui décide de descendre de son arbre et de commencer à vivre comme un homme. Et la première chose qu’il fait, c’est de s’asseoir et de réfléchir, puisque c’est le propre des hommes.

Et au fur et à mesure, il essaye d’améliorer son existence, il fait des erreurs, des découvertes, il corrige. Je pense vraiment qu’un enfant peut se rendre compte avec ce roman de tout ce qui s’est passé depuis l’homo sapiens et ce de manière humoristique. On voit donc sa découverte du feu, de la cuisson, de la construction d’un abri…

C’est donc en très accéléré que ce roman aborde la sédentarisation, le commerce, l’élevage et surtout la vie en société.

C’est un petit roman sympathique, dès 9/10 ans, je pense. Il plaira aussi bien aux garçons qu’aux filles. Il faudra juste être prêt à répondre à toutes les questions  sur la préhistoire qu’ils auront à poser après.

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Titre : Sauve qui peut les vacances 
Auteurs : Yann Mens, Mikaël Ollivier, Fred Paronuzzi, Gaia Guasti, Philippe Lechermeier, Florence Thinard, Thomas Scotto, Colin Thibert, Sarah Turoche Dromery
Date : 2013
Nombre de pages : 155

 

12516769A partir de 12 ans
Ce petit livre est une excellente entrée en matière pour le genre des nouvelles!

9 auteurs ont écrit des nouvelles sur les vacances…mais pas de vacances heureuses: Au contraire, le but était de décrire des vacances catastrophiques.

Ces nouvelles sont pleines d’humour noir! Les auteurs ont du bien s’amuser et je pense que ces nouvelles vont plaire aux pré-adolescents, qui n’ont plus envie de passer les vacances toujours au même endroit et qui rêvent d’autre chose.

JMa nouvelle préférée est celle de Philippe Lechermeier : une jeune fille est furieuse et jalouse des vacances que passe sa meilleure amie alors qu’elle même est obligée d’aller dans les îles faire de la plongée puis traverser les Etats-Unis en voiture. La chute est surprenante, je ne m’y attendais pas du tout!

Un recueil que je conseille donc, j’ai vraiment passé un moment très agréable! A donner à lire dès 12 ans!

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Titre : La belle Adèle
Auteure : Marie Desplechin
Date : 2010
Nombre de pages : 154

La-belle-Adele---Marie-DesplechinA partir de 10 ans
Adèle a 14 ans et avec son ami Frédéric, ils n’arrivent pas à s’intégrer au collège. Ils ont alors l’idée de faire semblant de sortir ensemble, afin de gagner un certain respect. On respecte toujours les jeunes qui sortent avec quelqu’un.

Entre-temps, pour faire plaisir à sa tante, elle accepte que son ami photographe utilise les photographies qu’il a pris d’elle et de son ami. Elle s’aperçoit trop tard qu’il s’agissait en fait d’une publicité du ministère de la santé en faveur de la contraception chez les jeunes. Cette photo, affichée partout, va faire de sa vie un enfer.

C’est un petit roman bien sympathique, plein de charme. On suit avec plaisir deux personnages très sympathiques dans la jungle qu’est le collège. Leur « plan diabolique » m’a bien fait rire, surtout quand ils en perdent le contrôle. Je comprends tout à fait Adèle, j’aurais également été mortifiée à sa place.

Et franchement, Frédéric, c’est un peu le garçon parfait. Beau, intelligent, mature…que rêver de plus?

Je regrette pourtant un peu la fin: Je trouve toujours compliqué de parler d’immigration dans les romans pour jeunesse, les enfants ne pouvant pas à juste titre comprendre tout ce que cela implique. Ici, ce thème tombe un peu sur l’histoire pourtant joyeuse et légère. De plus,  on a l’impression que l’intrigue est résolu en deux secondes, c’est assez peu crédible. Dommage.

Mais le reste du roman est très sympathique à lire, je suis contente d’avoir découverte cette auteure!