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Titre : Vies de sorcières (vo : sorceress)
Auteure : Celia Rees
Date : 2003
Nombre de pages : 364

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  • L’intrigue

Agnes Herne, une jeune indienne Mokawk, découvre un livre « Journal d’une sorcière » et comprend que son destin est liée à cette Mary, disparue il y a trois siècles.

A l’aide de sa tante M., une sorcière, elle va tenter de retrouver la trace de Mary et de comprendre ce qui lui est arrivée après sa fuite du village, alors qu’on la traquait comme sorcière.

  • Ce que j’en ai pensé

J’ai été ravie de voir qu’il y avait une suite à Journal de sorcière! Je me suis donc décidée à l’emprunter immédiatement pour savoir la suite et connaitre la fin du destin de Mary.

[Bien évidemment, je vais allègrement spoiler le premier tome dans cette critique, je préfère prévenir.]

Avant d’entrer dans le vif du sujet, l’auteure nous fait d’abord passé par cette jeune Agnès, qui découvre donc le journal de Mary et qui se demande si Mary ne serait pas cette blanche, qui, il y a trois siècles, a intégré son clan et dont les histoires parlent toujours.

Si j’ai apprécié l’idée de présenter le journal de Mary comme une pièce historique, avec les objets qui allaient autour, les recherches dans les archives, le besoin scientifique de savoir, je dois dire que je me moquais complètement d’Agnès. Pour moi, c’était juste un moyen d’apprendre la suite des aventures de Mary et les chapitres de la jeune indienne ne m’ont pas beaucoup intéressée! Heureusement, il y en avait peu.

Il faut dire qu’on avait laissé Mary dans une posture assez désagréable. Seule, dans la neige, avec des hommes à ses trousses, traitée de sorcière, on ne peut pas dire que tout était rose et beau!
On la retrouve donc au même endroit, avec Geai le jeune indien et son grand-père qui la sauvent et l’emmènent avec eux.

Elle se fait adopter par la communauté indienne, sous le nom d’Yeux de loup, où elle trouve sa place et où elle vit plusieurs années heureuse et sereine.

Mais c’est une mauvaise époque pour les indiens…les occidentaux voulant toujours plus de terre, ce peuple, à l’aide de maladies, de guerre se fait petit à petit décimer.

Elle se marie donc avec Geai, a des enfants, devient une « sorcière » à part entière et une guérisseuse. Mais la guerre arrive et tout ce qu’elle avait construit minutieusement est détruit. Elle trouve tout de même la force de continuer, d’essayer d’avancer et de trouver un endroit où les occidentaux ne la trouveront pas (puisqu’elle est un scandale partout où elle passe : une blanche qui vit avec des indiens volontairement et qui a vécu intimement avec l’un d’entre eux!! Quelle horreur!)

Cette partie était très intéressante. Je l’avoue, je m’y connais assez peu avec l’histoire des Etats-Unis, surtout concernant les indiens. C’était vraiment passionnant d’en apprendre un peu plus sous une forme romancée et avec un personnage qu’on apprécie.

Mais à un moment, j’en ai eu tout de même assez. Trop, c’est trop. Trop de malheurs, trop de choses abominables, trop de monde sur son dos, la pauvre femme, je n’avais qu’une seule envie : qu’on la laisse tranquille! Tout ce qui lui arrive est tellement terrible que j’ai finalement été ravie d’arriver à la fin, où je savais qu’il n’allait plus rien pouvoir lui arriver.

On ne peut aussi s’empêcher de fulminer contre toutes ses personnes « bien pensantes », tellement persuadées de détenir la vérité et qui veulent absolument convaincre les gens malgré eux…je dois avouer que je ne supporte pas du tout ce genre de personne et cela me rendait furieuse (oui, je vis mes lecture à fond…) quand les jésuites ou les anglais essayaient de convaincre Mary de son propre intérêt!

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Même si j’ai préféré le premier tome, j’ai apprécié ma lecture et j’ai été ravie de connaitre la suite et la fin de la vie de Mary et je suis triste de la quitter. Je le conseille pour ceux qui ont apprécié le premier tome!

  • Extrait

Mon cœur n’avait pas le temps de guérir. La blessure se rouvrait à chaque aube nouvelle. La douleur était aussi vive qu’au premier jour : à chaque instant de la journée, une lame acérée se retournait dans mon cœur. 

Moi et la littérature jeunesse