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Titre : Cranford
Auteure : Elisabeth Gaskell
Date : 1851-1853
Nombre de pages : 300

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  • L’intrigue

Cranford est un petit village en Angleterre dépourvu d’hommes de la bonne société. Étrangement, ils ont tous disparus et les femmes, surtout d’honorables vieilles filles ,règnent en maîtresses sur cette bourgade. Et d’ailleurs, quel est l’intérêt d’un homme dans une famille, elles se le demandent et se trouvent bien mieux sans.

Mary Smith, jeune fille régulièrement en visite chez les demoiselles Jenkyns détaille la vie quotidienne de ces femmes.

  • Ce que j’en ai pensé

Ce roman a tout d’abord été publié sous forme de feuilleton dans le magazine de Charles Dickens en 1851 : Household Words. Je ne sais pas exactement quand est-ce qu’il a été rassemblé en un seul livre.

Cela faisait un petit moment que ce roman était dans ma PAL. J’avais beaucoup aimé ces romans Nord et Sud et Femmes et filles et je m’attendais donc à quelque chose de similaire.

En fait, je pense que j’ai commencé ce livre à un très mauvais moment. Mais vraiment un très mauvais moment, où je n’avais pas envie de lire plus que cela, où j’étais occupée et en mouvement tout le temps et surtout dans la précipitation tout le temps.

J’ai donc lu une première partie de ce roman et je me suis arrêtée, tellement j’en avais assez. J’ai donc été très déçue par le début de ce livre.
Je trouvais que c’était lent…mais leeeeeent!!

D’habitude pourtant, j’aime bien les livres lents comme ça, où il y a peu d’action…mais ici, j’ai trouvé cela aussi assez inintéressant…Je me suis d’abord dit que c’était dû au fait que je lisais tout d’un coup alors qu’il est paru sous forme de feuilleton. Peut-être que c’était moins lourd de cette manière, un chapitre toutes les semaines.

Je me suis donc arrêtée pour un bon mois. Et puis, à ma rentrée en août, j’ai repris. Et c’était beaucoup mieux! Je l’ai donc vraiment lu au mauvais moment, quand je n’étais pas assez disponible pour ce genre de récits. Et je m’attendais peut-être trop à un roman comme Nord et Sud alors que ce n’est pas du tout ça ici.

Je me suis rendue compte qu’en fait, c’était assez drôle.
Tout ici est une affaire de convenance. Il n’y a vraiment que ça. Est-ce que ce que je fais est convenable aux yeux des autres? Est-ce que ce que fait la voisine est convenable aux yeux des autres et donc aux miens?

Mary Smith, n’habitant pas tout le temps à Cranford nous permet d’avoir un œil extérieur sur la vie de ce village.  Grâce à elle, Elizabeth Gaskell nous fait la critique de la vanité, de l’hypocrisie et surtout des fausses valeurs stupides à travers la vie quotidienne de cette petite bande de vieilles filles convenables. Et vraiment, parfois, c’est très drôle de les voir s’interroger là-dessus.

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Et un autre livre de ma PAL lu! Une bonne chose de faite, je suis tout de même contente de l’avoir lu et finalement, ce fut une lecture agréable. Par contre, je préviens, il faut aimer les romans lents et une ironie bien maniée!

  • Extrait

Dans son contrat d’engagement il lui était interdit d’avoir des « galants » et, bien qu’elle eût répondu avec une certaine naïveté, en tortillant l’ourlet de son tablier : « Sauf votre respect, mam’zelle, je n’en ai jamais eu qu’un seul à la fois », Mlle Mattie avait frappé d’interdit cet unique-galant-à-la- fois.