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Titre : Avenue des Géants 
Auteur :  Marc Dugain
Date : 2012
Nombre de pages : 361

 

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  • L’intrigue

Al Kenner est un adolescent assez étrange. Il mesure près de 2.2 mètres et possède un QI supérieur à celui d’Einstein. Il a du mal à ressentir des émotions, n’aime pas vivre chez ses grands-parents et n’est pas aimé d’eux.

Le jour de l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, il commet un acte irréparable : l’assassinat de ses grands-parents. Sa vie bascule alors.

  • Ce que j’en ai pensé

C’est sur le blog de Margaud Liseuse que j’ai vraiment entendu parler de ce roman. Le résumé et son avis m’ont tenté, alors quand je suis passée à la bibliothèque, j’en ai profité pour l’emprunter.

Je me sens assez partagée sur cette lecture. Je suis contente d’avoir découvert cet auteur et son roman, mais je suis également très contente de ne pas l’avoir acheté. J’ai bien aimé ma lecture,je l’ai d’ailleurs lu assez rapidement, parce que je voulais savoir la suite, mais ce ne fut pas réellement une lecture agréable.

Plusieurs jours après avoir terminé ce roman, je n’en ressors finalement pas grand chose. Est-ce que j’ai lu trop de critiques positives et que j’en ai trop attendu? Est-ce que le genre de l’auteur ne me convient pas? Je ne sais pas trop. Toujours est-il que je ne vais pas garder de cette lecture un souvenir impérissable.

Je ne connaissais pas le nom d’Edmund Kemper. Je savais vaguement que Hannibal Lecter du roman Le silence des agneaux avait été inspiré par quelqu’un, mais je ne savais pas du tout qui il était et quels crimes exactement il avait commis. Ici, on a une histoire romancée de sa vie.

Il y a deux récits différents : la vieillesse d’Al Kenner homme avec ses visites en prison et sa jeunesse, de son premier meurtre à sa dernière arrestation.

Il est très difficile de s’attacher à ce genre de personnage.
Il est très « neutre », indifférent, plat même puisqu’il est incapable d’empathie. De ce fait, une identification quelconque est impossible.
Je l’ai plaint, parce qu’il a eu une enfance vraiment misérable, parce qu’il est clairement malade et que la société n’a pas pu l’aider, faute de moyen, de temps et d’intérêt. Il n’aurait jamais du être libéré en fait.

Il faut accepter le fait que certaines personnes sont malades pour de bon. Bien évidemment, il est très difficile de juger ce genre de personnes, surtout quand ils sont supérieurement intelligents et qu’ils sont capables de « dissimuler » certaines choses et qu’à cette époque, les autorités avaient d’autres choses sur les bras, comme la guerre du Vietnam, les disparitions liés au mouvement hippie (je peux comprendre que les parents devaient paniquer en voyant leurs enfants s’enfoncer dans ce mouvement)…mais dans le livre, je trouve qu’on voit très clairement qu’il lui manque quelque chose. Et on le voit peu à peu sombrer au fil des pages, sans que personne ne l’aide à s’arrêter. J’ai vraiment trouvé cela très triste.

Les psychologues qui s’inquiétaient de le savoir près de sa mère auraient du l’aider à s’en échapper au lieu de juste parler. C’est bien évidemment plus facile à dire qu’à faire, mais tout de même, c’est trop simple, ils auraient dû comprendre et faire quelque chose.

Autre raison pourquoi je n’ai pas trop accroché à cette lecture : c’est une période de l’histoire dont je ne suis tellement fan, les années hippies. Cela ne m’a jamais vraiment attiré, ni de loin ni de près. Donc forcément, cela allait moins marcher avec moi.

[Attention, je dévoile la fin]

Bien évidemment, la fin est assez glaçante : j’ai beaucoup aimé le moment où on se rend compte qu’il a commis tous ses meurtres à notre insu, alors qu’on ne le voyait que prendre des filles en stop régulièrement. Le lecteur s’est bien fait avoir. C’est un peu soudain, j’aurais voulu avoir un peu plus d’indices.

Je trouve aussi la conclusion un peu rapide, j’aurais voulu en apprendre plus sur l’après : l’arrestation, son procès, ses années en prison…C’est dommage.

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Une lecture plutôt sympathique, j’ai lu ce roman très rapidement. Il me manque tout de même quelque chose pour qu’elle soit réellement enthousiasmante (sans même parler de coup de coeur). C’est dommage. Disons que je ne regrette pas ma lecture, qui m’a permis de découvrir un auteur, mais je suis contente de l’avoir emprunté à la bibliothèque.

  • Extrait

Sans culpabilité, il n’y a pas de civilisation.