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Tout début septembre, lors des derniers jours à Paris, j’ai rapidement lu deux romans qui ne resteront pas dans les annales (les miennes en tout cas).

Tout d’abord un roman sympathique à lire, rapide et assez divertissant, mais dont finalement…je ne ressors pas grand chose à la fin. Le deuxième, mon livre de la book-Jar, un gros roman qui avait bien commencé, mais qui était tellement…bavard que cela a fini par me lasser, voir même m’énerver.

Il s’agit donc de :

  • Le Secret de la manufacture des chaussettes inusables d’Annie Barrow
  • Histoire du juif errant de Jean D’Ormesson

Je vais brièvement vous parler de ces deux lectures dans cet article.

Titre : Le Secret de la manufacture des chaussettes inusables
Auteure : Annie Barrow
Date : 2015
Nombre de pages : 480

L’Intrigue

Nous somme l’été 1938 en Macédonia. Layla Beck, une riche héritière est sommée par son père de trouver un moyen de gagner sa vie, puisqu’elle refuse d’épouser le parti qu’il lui a choisi. Aidée par son oncle, qui travaille dans le gouvernement, elle doit écrire l’histoire de cette ville. Logée chez les Romeyn, une famille atypique, elle fait connaissance de la ville, ainsi que de ses habitants.
Durant ce temps, Willa Romeyn, à 12 ans, se pose de plus en plus de questions sur les secrets familiaux : Ou va son père quand il s’absente? Pourquoi sa tante qui les a élevé n’est pas mariée? Que s’est-il passé il y a plusieurs décennies, lors de l’incendie de la fabrique de chaussettes dont la famille était les propriétaires?

Ce que j’en ai pensé

Fin août, j’ai décidé d’entamer ce roman. La tête prise par les déménagements, les soucis administratifs et tout le bazar qui s’en suit, j’avais envie d’une lecture simple, pas prise de tête. J’ai donc jeté mon dévolu sur ce roman sur ma liseuse. J’avais adoré Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates », un véritable coup de cœur, je m’étais donc dit que cela allait une lecture agréable et facile.

Et dans les grandes lignes, il a rempli mes attentes. Ce fut une lecture sympathique, où j’ai passé plutôt un bon moment.

Mais finalement, un mois après…et bien il ne m’en reste pas grand chose. Alors que j’avais adoré Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates, que j’ai d’ailleurs relu plusieurs fois, je ne pense pas le relire un jour, loin de là, je suis plutôt contente de ne pas le posséder en papier, parce que je ne l’aurais pas gardé.

L’histoire n’a finalement pas réussi à me toucher autant que voulu.
Il y a pourtant plusieurs points plutôt positifs dans cette histoire.

J’ai aimé la narration du point de vue de Willa (alors que j’ai trouvé Layla inintéressante au possible du début jusqu’à la fin…). J’aime bien ces types de récit, où une enfant a la parole, qu’elle rapporte des faits et des gestes qu’elle-même a souvent du mal à comprendre, mais que nous comprenons très bien.

La famille est juste charmante. J’ai beaucoup aimé le côté finalement très indépendant et marginal de cette famille. Ils vivent de manière vraiment libres, comme ils souhaitent et sans se soucier le moins du monde de l’avis du reste de la population.

J’ai beaucoup aimé le traitement de caractères de tous : personne n’est complètement méchant ou gentil. Tout le monde a ses points faibles et forts. Cela rend un roman tout de suite plus réaliste je trouve.

J’ai bien aimé également l’atmosphère qui se dégage de ce roman : l’été, la très forte chaleur (comme au moment de ma lecture d’ailleurs, cela tombait bien!), la Grande Dépression, la prohibition…c’était tout un pan de l’histoire d’Amérique que je connais assez mal et ce roman permet de l’apercevoir un peu.

Alors vu ces points positifs, pourquoi cela ne m’a pas plus plu que cela? Je ne sais pas. Disons que le secret ne m’a pas passionné longtemps. J’aimais bien, mais je n’avais pas envie non plus de lire tellement.
J’ai aussi aimé la fin qui n’est pas forcément un énorme happy-end dégoulinant, mais une fin logique, avec les bons et les mauvais côtés de la vie. Encore un aspect réaliste. Mais cela n’a rien changé à mon avis.

Une lecture donc divertissante, sympathique, mais il m’a manqué la petite étincelle pour qu’elle me plaise vraiment.

 

Titre : Histoire d’un juif errant
Auteur : Jean D’Ormesson
Date : 1990
Nombre de pages : 600

L’Intrigue

Deux jeunes amoureux se promènent et visitent Venise. Un soir, au pied de la Douane de mer, ils rencontrent un homme assez surprenant.
Celui-ci leur dit qu’il celui qu’on appelle le Juif Errant, un homme condamné à l’immortalité et à la marche après avoir refusé un verre d’eau au Christ qui portait sa Croix sur le chemin du Calvaire.
Il leur propose de leur raconter son histoire et celle-ci emporte les deux amoureux à travers les siècles et la terre entière.

Ce que j’en ai pensé

Ce roman était celui que mon mari avait tiré de la book-Jar pour septembre. C’était d’ailleurs le seul livre papier que j’avais emmené dans les bagages lors du déménagement.

Il ne s’agit pas de mon premier livre de l’auteur, j’ai lu il y a 10 ans un autre de ses romans, très court et dont je ne me souviens plus du nom. J’avais aimé sans plus.

Jean d’Ormesson est un homme très érudit, qu’il est plutôt agréable d’écouter parler de littérature. Je préfère d’ailleurs nettement l’écouter que le lire sur le coup.

Mais il s’agit de son plus connu (celui dont j’ai le plus entendu parler en tout cas) et j’avais vraiment envie de l’aimer. Je trouvais l’intrigue absolument passionnante, avec beaucoup de choses à développer.
Et d’ailleurs, au début, j’aimais beaucoup. C’était très intéressant, j’apprenais énormément de choses, j’étais émerveillée par l’érudition de ce roman en fait.

Mais…mais très vite, j’ai été lassée. D’ailleurs, plus je pense à ce livre et moins je l’aime.
Le problème pour moi est qu’il bavarde. Comme quand il parle en fait. Il cite, recite, raconte, reraconte, recite, avec une centaine de noms de personnes illustres ou pas, de lieux, de faits…tout le temps. 

Quand il s’agit de l’écouter parler pendant une heure cela va, 200 pages, cela va aussi…mais 600 pages?
N’ayons pas peur des mots, arrivée à la moitié, j’étais écœurée. C’était long, j’avais l’impression de ne pas avancer, en quelques mots, je m’ennuyais.

De plus, il a choisi de faire raconter plusieurs histoires à la fois. Il y a tout d’abord le narrateur, ce jeune homme amoureux, parti à Venise avec Marie qui raconte leurs rencontre avec le Juif Errant. Et dans ce récit, le Juif Errant raconte plusieurs histoires à la fois, dans le désordre le plus total, en avançant, au grès de ses envies chaque histoire. Donc en plus, il fallait toujours réussir à bien se souvenir où et avec qui on était et quand.

J’ai fini par bâcler ma lecture et terminer le roman en diagonal. Il ne restera pas dans ma bibliothèque en tout cas.

Bref, cela n’a pas marché avec moi, pas du tout. Je ne peux pas vraiment vous le conseiller.