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Titre : L’Accordeur de pianos 
Auteur : Pascal Mercier
Date : 1998 (2008 en France)
Nombre de pages : 600

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  • L’intrigue

Un célèbre ténor a été assassiné sur scène lors d’une représentation de Tosca de Puccini. L’assassin est Frédéric Delacroix, un accordeur de pianos et compositeur inconnu d’opéras.

Ses deux enfants, des jumeaux accourent à cette nouvelle pour essayer de comprendre ce qui a pu se passer pour que leur père commette un tel crime. Ils essayent de démêler la situation tout en essayant de gérer leur relation fusionnelle, relation qui les avaient obligé à se fuir.

  • Ce que j’en ai pensé

Au début du mois de septembre, j’avais tiré ce roman de ma Book Jar et j’étais plutôt contente. Cela faisait vraiment trop longtemps qu’il se trouvait dans ma PAL et je n’avais clairement pas le courage de l’en sortir!

J’avais acheté ce livre il y a plusieurs années sans prêter attention au résumé, parce que l’auteur était Pascal Mercier et que j’avais a-do-ré « Train de nuit pour Lisbonne » qui fut un véritable coup de cœur.

Je mis suis finalement mise mi-septembre en n’ayant pas forcément envie de le lire, mais je voulais tout de même continuer à honorer mon challenge Book Jar.

Ce pavé est découpé en « cahiers ». Quand le roman commence, les jumeaux décident de mettre par écrit leur vision de leur vie commune et de cette histoire pour pouvoir s’échanger les cahiers à la fin. On passe donc alternativement par deux narrateurs, Patrice et Patricia (en plus les prénoms pour des jumeaux…).

J’ai hésité entre « Lecture agréable » et « Ni agréable, ni désagréable » et je me suis finalement décidée pour « Ni agréable, ni désagréable ». Ce n’est pas une déception, je n’ai pas détesté, mais je ne suis pas réellement satisfaite de cette lecture.

Il y a eu plusieurs choses :

Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. A aucun. Ni de près ni de loin. Et franchement, lire 600 pages sans se sentir ne serait-ce qu’un tout petit peu concernée, c’est difficile.

Et l’autre problème est celui-ci : c’est long long long…alors que cela ne m’avait pas du tout dérangé pour Train de nuit à Lisbonne, je me suis plusieurs fois ennuyée et j’avais vraiment envie que cela accélère un peu! J’ai même survolé les passages sur les opéras, qui ne intéressaient pas du tout.

J’ai aussi été déçue par la fin…tout ça pour ça finalement…

Ce n’est pas vraiment un policier – moi en tout cas, j’ai assez rapidement compris ce qui s’était passé – ce roman est plus basé sur la psychologie des personnages.
Et on peut dire que cette famille est…particulière. Tous se promènent avec de sacrés casseroles. Des secrets malsains qui amèneront au meurtre à l’opéra.

Même si j’avais envie de savoir comment cette famille en était arrivée là, je n’ai pas réussi à m’y intéresser plus que ça.
A la rigueur, le seul personnage un peu sympathique, c’est Frédéric Delacroix, qui essaye tant bien que mal d’arriver à réaliser ses rêves. C’est clairement lui qui est le plus à plaindre quand même.

J’ai eu vraiment beaucoup de mal avec les jumeaux…leur histoire ne m’a pas plu, je les ai trouvé assez stupides et maniérés tous les deux, surtout Patrice.

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Je n’ai donc pas été convaincue par ce roman. Je l’ai lu, j’ai eu envie de savoir la fin, mais il ne restera pas pour moi un bon roman. Je conseille plutôt Train de nuit à Lisbonne pour les lecteurs qui ont envie de découvrir cet auteur.

  • Extrait

Et ainsi en sommes-nous venus à éviter ce qui aurait pu nous entraîner, fût-ce à la plus grande distance possible, dans le cercle magique du succès et des applaudissements. Nous ne voulions pas le succès, parce qu’il aliénait et que sa recherche était destructrice, on le voyait bien chez toi. Nous briguions l’échec. Nous voulions faire mieux que toi : au lieu de souffrir de l’échec, nous voulions l’utiliser pour nous trouver nous-même.