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Titre : Le Testament d’Olympe 
Auteure : Chantal Thomas
Date : 2010
Nombre de pages : 277

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  • L’intrigue

Sous le règne de Louis XV, deux sœurs grandissent à Bordeaux et vivent un destin totalement différents. Apolline, la plus jeune est placée dans un couvent puis devient perceptrice.

Ursule, l’aînée, n’a qu’un seul désir : fuir et monter sur Paris.
Elle finit par réussir à échapper à sa famille très religieuse en suivant Le Duc de Richelieu. Elle souhaite faire carrière dans le théâtre, mais le Duc a d’autres projets pour elle et la destine à la personne la plus importante de France : Le Roi.

  • Ce que j’en ai pensé

Finalement, ce fut ce roman le dernier du mois de janvier 2017. Alors que j’avais très bien commencé le mois, je termine sur une lecture pas extraordinaire.

Ce n’est pas la première fois que je lis un roman de Chantal Thomas : j’ai déjà lu Les Adieux à la Reine et L’Echange des Princesses. Celui-ci n’est donc pas mon préféré, c’est même celui que j’aime le moins.

J’exagère peut-être un peu…c’était une lecture sympa mais sans plus. Je la classe donc dans « ni agréable ni désagréable ». Je l’ai lu sans difficulté, j’étais curieuse de certains détails et j’ai appris des choses. Mais je ne pense pas le garder longtemps en tête.

L’écriture de l’auteure est toujours aussi agréable, mais toujours aussi distante je trouve. Ce qui rend l’attachement aux personnages plus compliqué. Je trouve qu’elle décrit surtout les situations, les états-d’âme, mais de manière froide, « historique ». Ce qui a une certaine logique, puisqu’il s’agit de son métier.

Ce roman est coupé en deux parties : Nous avons d’un côté le destin d’Apolline, son enfance jusqu’à l’arrivée à l’âge adulte, où elle découvre le testament de sa sœur, puis la seconde partie, le testament donc et le récit d’Olympe durant ces quelques années.

Il y a un grand contraste entre ces deux parties. La vie d’Apolline, au couvent puis en tant que gouvernante est assez morne finalement, sans beaucoup de péripéties. Comparé à la vie qu’Olympe à mener, la différence est saisissante (et je pense que l’auteure l’a fait exprès).

On découvre donc la ville de Bordeaux et la vie dans un couvent au temps de Louis XV. C’était assez intéressant, je connais bien mieux le règne du Roi Soleil que celui-ci. Cela devait être bien déprimant tout de même, de passer sa vie dans un tel couvent.

On pourrait penser qu’Apolline est fade, inintéressante, surtout face à son impétueuse sœur, mais je l’ai trouvé bien plus riche finalement, avec une belle joie de vivre et une certaine fraîcheur qu’Ursule a finalement perdue bien vite avec son destin. Apolline avait une heureuse nature, une certaine exaltation joyeuse qui me plaisait bien.

Ce qui n’a pas aidé non plus, c’est qu’Olympe / Ursule m’a beaucoup agacé et je n’ai pas été franchement passionné par son histoire.
Je savais déjà ce qui allait se passer et comment, le caractère de la jeune fille ne laissant que peu de doutes dessus.

[Je dévoile certains éléments de l’histoire]

Et je me rends bien compte que je suis assez injuste avec cette pauvre gamine, qui a eu une enfance misérable et qui avait tout à fait raison de vouloir mieux, mais enfin, qu’est-ce qu’elle est naïve!!
Qu’est-ce qu’elle s’imaginait?? Elle, qui n’a rien à part sa jeunesse et sa beauté (deux choses périssables donc…), elle voulait le beurre, l’argent du beurre et le fermier par dessus le marché?
Vouloir vivre à Versailles, prendre la place de Madame de Pompadour, alors qu’elle n’avait aucune culture ou éducation?

Elle était beaucoup trop sûre d’elle pour vraiment réussir. Elle était trop pressée. Le Roi avait des maîtresses à la pelle, tout autant de bâtards. Elle n’était rien et ne l’a hélas pas compris.

Ou la difficulté de se contenter de ce qu’on a déjà…à vouloir aller toujours plus haut et plus vite, forcément elle s’est « brûlée les ailes ».

Parce que finalement, la beauté et la jeunesse, cela ne fait pas tout. Disons que quand je la compare à Madame de Maintenon, qui a finalement été toujours dans l’ombre, qui a attendu des années et des années, qui avait eu une éducation et une vie raffinée et qui a monté tout doucement les marches…on ne peut pas comparer.

Bref, Olympe m’a agacé en détruisant elle-même un destin qui aurait pu être plus que confortable finalement. Mais ce n’était pas ce qu’elle souhaitait. Elle voulait tout ou rien.

On voit aussi que la condition des femmes laissait bien à désirer à cette époque.

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Je n’ai donc pas été forcément transcendée par cette lecture. J’ai bien aimé tout l’aspect historique du roman,c’est très agréable d’en apprendre un petit peu plus.
Mais je n’ai pas vraiment réussi à m’interesser aux personnages et je n’étais pas forcément curieuse de connaitre la suite. Une lecture sympathique mais sans plus.

  • Extrait

Ni le mariage, ni le couvent. Me restait donc le lot honni, la damnation de l’humanité, l’exécration de mon père : le travail.