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Titre : Les Ignorants 
Auteur : Etienne Davodeau
Date : 2011
Nombre de pages : 268

  • L’intrigue 

Etienne Davodeau a proposé à Richard Leroy de l’accompagner durant un an, afin de découvrir leurs métiers respectifs.

Etienne Davodeau est dessinateur et auteur de bande-dessinée. Richard Leroy est vigneron. Ils vont partager un quotidien durant un an et apprendre à connaître la vie de tous les jours de l’autre.

  • Ce que j’en ai pensé

Cela faisait un petit moment que cette bande-dessinée me faisait de l’œil. J’en avais beaucoup entendu parler au moment de sa sortie, et je la voyais régulièrement sur des blogs, ou dans les rayonnages des bibliothèques. Et elle avait une excellente réputation.

Mais étrangement, ce genre de BD me faisait assez peur. Trop grosse, un témoignage plutôt qu’un récit…j’ai toujours repoussé l’idée de l’emprunter.

Dernièrement, je me suis intéressée au monde de la bande-dessinée et j’ai sauté le pas. Je ne le regrette pas du tout ! Cette bande-dessinée est absolument fabuleuse et est un véritable coup de cœur!

Autant le dire, cela a été également une double initiation pour moi : je m’y connaissais aussi bien en BD qu’en vigne, c’est-à-dire pas du tout.

Ce sont donc deux univers que j’ai découvert avec plaisir. J’ai suivi ces deux hommes durant une année et je n’aurais pas été contre une BD plus longue finalement.

Ce qui est impressionnant, c’est à quel point ces deux hommes se sont réellement investis dans cette affaire. Etienne Davodeau a sué sang et eau dans cette vigne, a cherché à tout comprendre, tout dessiné, a gouté, senti, vu et vraiment vécu la vie d’un vigneron.

Mais ce n’est pas n’importe quel vigneron qu’il a choisi. C’est une vigne bio (même s’il n’en a pas le label), petite par la taille et la quantité, traité avec le moins possible de chimie et de produits rajoutés.
Richard Leroy a préféré privilégier la qualité à la quantité et se satisfait de faire du vraiment bon vin, sans chercher à gagner toujours plus de terrain et à produire plus.

De son côté, Richard Leroy a lu les différentes bandes-dessinées que Davodeau lui a mis entre les mains, il est allé voir l’imprimerie, la maison d’édition Futuropolis, des salons, ainsi que des auteurs.

Il était drôle de le voir découvrir le monde de la bande-dessinée, de le voir s’interroger sur des dessinateurs, des façons d’écrire, de dessinées et de poser des questions, pas de façon toujours délicate.
Rien n’était plus drôle aussi que de le voir choisir le vin dans les restaurants et de le voir dire, après avoir étudié avec attention la carte de vin « on va prendre…de l’eau ! »

J’ai suivi avec attention les différentes étapes qui amènent à la création du vin. Je ne pensais pas qu’il y en avait autant. Ici, on suit la production d’un vin blanc sec de manière biodynamie.

On comprend l’importance de la taille en hiver, de la tonnellerie, du souffre (en mettre ou pas ?) du décavaillonnage, de quand le cueillir, quoi mettre de côté…C’est impressionnant.
Encore plus impressionnant est de voir la passion de cet homme pour son terrain, pour sa vigne et son vin. Ce n’est pas juste un gagne-pain, son métier, c’est tout un rêve, toute une passion qu’il décortique et qu’il met à nu pour nous.

On assiste réellement à un échange de savoir-faire, de pratiques, de vie et tous les deux ont un respect et intérêt pour la vie de l’autre qui est à noter. Ils se cherchent des points communs, des différences.

J’aime beaucoup le titre. Loin pourtant d’être des ignorants, ils montrent qu’il y a forcément des domaines où on ne sait rien et que chaque métier est digne d’intérêt et qu’on peut toujours apprendre quelque chose. C’est ce que je retiens de cette bande-dessinée. Une tolérance envers les autres et une soif d’apprendre toujours plus auprès de gens passionnés.

Ce que cette bande-dessinée m’a donnée envie de faire, c’est d’approfondir mes connaissances en BD. Grâce à elle (et au conseil d’Etienne Davodeau) je me suis constituée une petite liste de bande-dessinée à lire.

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Une bande-dessinée que je conseille vivement! Elle a été un véritable coup de cœur  J’ai d’ailleurs eu du mal à rendre l’exemplaire à la bibliothèque tellement j’aurais voulu la garder.

  • Extrait