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Titre : Pays perdu
Auteur : Pierre Jourde
Date : 2003
Nombre de pages : 167

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  • L’intrigue

Pierre Jourde profite d’un voyage dans le pays natal de son père pour en faire l’éloge. Alors qu’il vient aider son frère à gérer un héritage d’un cousin éloigné qu’il vient de recevoir, il apprend la mort d’une jeune fille chez ses voisins et décide de se rendre à son enterrement.

Il décrit minutieusement cette région abandonnée par tous, ignorée par les citadins, très pauvre et souvent en prise avec l’alcool et la violence.

  • Ce que j’en ai pensé

Au début de l’année 2014, j’avais découvert Pierre Jourde avec son livre « La première pierre« . Il m’avait donné envie d’en savoir plus sur cet auteur et j’ai enchaîné avec deux autres de ses essais « Le Jourde & Naulleau » et « C’est la culture qu’on assassine« . Et j’ai été conquise par cet auteur!

Mais cela m’avait aussi donné envie de découvrir ses fictions et tout particulièrement « Pays perdu », le livre qui a créé le scandale et donc le livre « La première pierre ». Et puis je n’ai pas eu l’occasion de mettre la main dessus. J’ai fini par l’acheter, mais j’appréhendais un peu ma lecture, de peur de ne pas aimer.

Mais c’est chose faite à présent et je peux dire que ce fut une lecture très agréable et que c’est sans hésiter un très bon roman. Et un livre de moins dans ma PAL!

C’est la première fiction que je lis de cet auteur et cela m’a donné envie de lire ses autres œuvres de fiction. On verra bien quand je trouverais un moment.^^

C’est sans aucun doute un éloge de ce pays, mais je comprends tout à fait que les habitants de ce village aient pu mal le prendre. Il est vrai qu’il décrit minutieusement ce pays « perdu », au fond de nulle part,ravagé par le froid, la pauvreté, l’alcool.
Moi je sens un amour profond pour cet endroit, pour ses habitants, dont il parle avec tendresse, bonté. Il ne juge pas, il reste partial et se contente de décrire ce qui s’y passe.

Pour nous, il s’agit d’un endroit lointain, le Cantal, mais pour les habitants de là-bas, c’est chez eux. Et cela peut paraître incroyablement insultant, surtout qu’il cite énormément de choses, d’événements, de secrets de famille dont tout le monde est évidemment au courant, mais qu’on fait semblant d’ignorer. Retrouver mes secrets de famille dans un livre que toute la France peut lire, je n’aimerai pas cela du tout. Surtout que son impression est forcément partielle, puisqu’il n’y vit pas toute l’année.

Il n’en reste pas moins que j’étais passionnée. Je me suis vraiment laissée porter par le texte (il écrit vraiment bien je trouve) par les anecdotes, les histoires, les descriptions de personnages…On a vraiment l’impression d’être dans un autre monde.

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Un très bon roman sans aucun doute, très bien écrit, je ne peux que conseiller cette lecture! J’ai hâte d’en découvrir d’autres!

 

  • Extrait

On ne peut pas même se reposer dans la bonne conscience du chagrin : si l’on éprouve rien, on se le reproche. Lorsque revient la souffrance, aussi insupportable soit-elle, on se rassure sur ses capacités d’amour. On se suspecte de l’avoir cherchée pour se savoir gré de souffrir. De sorte que même les moments où l’on est empoigné à l’improviste, secoué, retournée, vidé, condamnent à s’en vouloir.